Je suis Flora Gosset-Erard, je suis née en 1995 à Belfort et je vis et travaille à Lyon. Diplômée en 2020 de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, je rejoins ensuite le post-diplôme de l’École Offshore (Ensad Nancy) en 2022. En parallèle, je me suis formée à l’enseignement sportif. Ancienne membre des Cybersistas (club féministe intersectionnel de l’Ensba Lyon, actif entre 2018 et 2020), je co-fonde en 2021 l’artist-run space monopôle (Lyon) avec l’association pôle technique.
Je passe par le dessin pour produire des formes vivantes, qui se déploient, se compactent ou disparaissent par le mouvement. Le médium du dessin dépasse sa bidimensionnalité pour venir occuper l’espace, apparaissant par une action, un engagement du corps, un geste, parfois collectif. Cet intérêt vient des pratiques corporelles que j’exerce que ce soit par le sport, ou par le geste même du dessin, qui nécessite répétition.
J’ai une pratique amateur du sport et professionnelle de l’art. Les deux domaines intègrent des notions de répétition, de recherches du geste, qui se mêlent dans mon travail. L’un et l’autre s’influencent mutuellement, introduisant dans mon travail une attention particulière au geste, à la production et à la précision. Mes formes impliquent une activation. Au-delà de la production de l’atelier et de l’espace d’exposition, elles prennent vie par leur déploiement physique, parfois même sportif.
Mon travail se développe dans des évènements tels que fête du livre jeunesse, festivals d’art, voyages en vélo et ateliers collaboratifs. À travers mon travail plastique et d’écriture poétique, je joue sur des double-sens, créant des frictions entre l’espace de la monstration et les corps, brouillant les frontières entre public et acteur·ices. Cet intérêt me conduit vers des formes comme les défilés, les spectacles improvisés, les meet-ups ou les démonstrations sportives, qui transforment l’espace public en un lieu d’apparition des images.
En interrogeant la question de l’accrochage et de la monstration, j’introduis le mouvement comme une possibilité d’échappée. Le dessin devient alors un instantané, une forme en suspens, toujours sur le point d’apparaître ou de disparaître.